Quand un blog fait mieux que l’Office de Tourisme
Bon, je vous l’accorde : le titre est un peu accrocheur.
Non, un blog ne fait pas mieux que l’Office sur tous les plans (et heureusement !).
Mais ce que je souhaite souligner ici, c’est un écart révélateur : sur les marchés UK/US, un simple blog sur une destination arrive à générer 3 fois plus de trafic organique que le site officiel de l’Office de Tourisme local.
Et ce n’est pas une critique. C’est un constat intéressant, voire inspirant : car ce blog ne repose sur aucun gros budget, ni sur une campagne média internationale.
Juste sur une stratégie SEO ciblée, du contenu régulier, et une bonne compréhension des attentes des voyageurs anglophones.
Bref, un cas d’école qui mérite qu’on s’y attarde — surtout si vous travaillez dans la promotion touristique, que ce soit côté institutionnel ou côté prestataires.
Lost in Bordeaux : un cas d’école en référencement
Lostinbordeaux.com, c’est un blog anglophone lancé par une expatriée tombée amoureuse de la ville. Elle y partage ses bons plans, des idées de balades, des suggestions pour un week-end ou un séjour plus long — le tout en anglais.
Mais attention : ce ne sont pas juste des contenus jetés en l’air au fil de l’inspiration.
C’est pensé pour le SEO. Et qui dit SEO, dit intention de recherche.

Comment aider les voyageurs ? Quelles questions se posent-ils ? Quelle réponse peut les inspirer ?
Ajoutez à ça une vraie régularité éditoriale depuis plusieurs années, et vous obtenez une référence locale, bien installée dans les résultats de recherche.
Résultat : environ 30 000 visites organiques mensuelles depuis les marchés UK/US*.
À titre de comparaison, le site de l’Office de Tourisme de Bordeaux plafonne autour de 10 000 visites mensuelles sur ces mêmes marchés.
Alors bien sûr, ce chiffre ne dit pas tout : un OT a des missions bien plus larges qu’un blog, une audience plus diversifiée, et souvent des objectifs institutionnels ou politiques qui dépassent la simple acquisition de trafic.
Mais si on regarde uniquement la dimension référencement naturel ciblé, c’est un cas plus qu’intéressant.
Surtout quand on se place du point de vue du voyageur étranger en phase de recherche active.
Le bon contenu, au bon moment
Si le blog Lost in Bordeaux fonctionne aussi bien, ce n’est pas parce qu’il est joli. C’est parce qu’il est parfaitement aligné avec les attentes des voyageurs… et avec les mécaniques du SEO.

Est. des mots clés générant le plus de visiteurs pour lostinbordeaux.com*
Il cible des requêtes très précises. Tapez “things to do in Bordeaux”, “where to stay in Bordeaux” ou encore “wine tasting in Bordeaux” sur Google US ou UK : vous verrez qui ressort organiquement en haut de page. Ce sont exactement ces recherches, formulées en phase de planification de séjour, que le blog capte avec justesse.
Les contenus sont longs, concrets, bien structurés. Ils sont utiles aux lecteurs, bien rédigés, illustrés, mis à jour.
Autre point fort : le blog ne cherche pas à tout dire. Il ne couvre pas l’ensemble de la destination, ni tous les profils de visiteurs. Il cible des sujets bien définis, pour une audience bien identifiée, avec une approche orientée solution. C’est simple, mais redoutablement efficace.
Et surtout, il parle la langue de sa cible. L’anglais, bien sûr. Mais aussi le ton, les références, la manière de raconter l’expérience. On sent que c’est pensé pour des voyageurs anglophones, pas juste traduit pour eux.
Ce n’est pas une campagne de notoriété. C’est du contenu utile, pensé pour répondre à une intention. Et ce contenu-là, il convertit.
En clair : ce blog arrive sur Google au bon endroit, au bon moment, avec le bon message. Il ne fait pas que capter de l’audience. Il capte l’attention et déclenche l’envie de réserver.
Et ce trafic, il convertit où exactement ?
Parce que oui, ces 30 000 visiteurs mensuels ne s’arrêtent pas là pour lire un blog par curiosité. Ils sont à l’écoute de conseils, d’idées, de bons plans pour découvrir la destination. Et très souvent… prêts à réserver quelque chose.
Grâce à la qualité du contenu, au ton amical, à la proximité perçue, la confiance s’installe. Et devinez qui a très bien compris comment profiter de cette relation de confiance ?
Les OTAs.
Elles proposent aujourd’hui des systèmes d’affiliation ultra simples à mettre en place, conçus pour permettre aux blogueurs et créateurs de contenu de monétiser leur travail — sans friction.
Balades guidées, dégustations, excursions dans le vignoble, croisières, musées… Et bien sûr, hébergements.
Le principe est simple : le créateur recommande une activité, insère un lien affilié vers une OTA, et touche une commission dès qu’un lecteur clique… et réserve.
Et ce créateur, parfois, il habite juste à côté de chez vous.

Mais comme il n’a pas le temps (ou l’énergie) de démarcher un à un chaque prestataire local, il passe par l’option la plus simple : un lien vers une OTA qui regroupe tout.
Et on ne peut pas lui en vouloir. Est-ce que c’est mal ? Non. Est-ce que c’est frustrant pour un acteur local ? Parfois. Mais surtout : est-ce que c’est une opportunité à observer de plus près ? Clairement.
Parce qu’au-delà de l’anecdote, ce fonctionnement illustre une tendance bien réelle : certains créateurs de contenu ont déjà l’attention que vous cherchez. Et ils savent très bien comment la transformer… en réservations.
Et si vous arrêtiez de les ignorer, justement ?
Parce que ces créateurs de contenu — blogueurs, influenceurs, vidéastes — ont déjà quelque chose que vous cherchez en continu : l’attention d’un public qualifié.
Et ils ne se contentent pas de “raconter leur voyage” :
Ils le documentent, le rendent accessible, utile, inspirant.
Ils savent créer de la confiance, apparaître sur les bons mots-clés, et guider les choix.
Et tout ça, sans passer par une multitude de procédures et de comité de validation.
Ils ne remplacent pas le travail des Offices ou des agences. Mais ils peuvent le renforcer, ou le compléter, avec agilité et efficacité.
Alors, pourquoi ne pas collaborer ?
Il ne s’agit pas de dérouler le tapis rouge à n’importe qui avec un compte Instagram.
Mais de repérer les bons partenaires : ceux qui partagent votre cible, votre exigence de qualité, et une vraie capacité à toucher les voyageurs.
Le cas Lost in Bordeaux est parlant. Mais il est loin d’être unique. Des blogs bien positionnés, qui attirent du trafic qualifié et le redirigent (souvent vers les OTAs), il en existe des centaines, voire des milliers, à travers toutes les destinations touristiques.
Certains sont tenus par des locaux passionnés, d’autres par des voyageurs devenus experts de leur coin de paradis.
Et tous ont un point commun : ils ont compris comment capter l’attention, et comment la monétiser intelligemment.
Donc derrière chaque blog bien référencé, chaque créateur de contenu qui parle de votre territoire ou de votre activité, se cache peut-être un futur partenaire, un relais de visibilité, un levier de conversion.
*Source : Ubersuggest